Depuis maintenant presque une dizaine d’année, cette île de l’Atlantique Nord de quelques 400 000 habitants fait face à une forte fréquentation touristique de plus de 2 millions de touristes chaque année. Avec cette menace du surtourisme, l’Islande vient de prendre une décision, celle d’augmenter les taxes destinées aux touristes. L’objectif est de protéger les écosystèmes uniques de l’Islande, tout en finançant des initiatives de développement durable et des objectifs environnementaux à Reykjavik. Les visiteurs, attirés par les phénomènes géothermiques, les paysages volcanique et la nature préservée, vont devoir désormais contribuer davantage à la préservation de ces trésors naturels.
Impact sur le tourisme et les voyageurs
L’Islande, terre de feu et de glace, a connu une croissance exponentielle du tourisme au cours de la dernière décennie. Cette affluence crée une pression sur la nature encore relativement intacte du pays. La hausse des taxes sur les touristes vise à contrer les effets du surtourisme en Islande, non seulement sur le climat mais aussi sur les ressources naturelles. Cette mesure permettra également de réduire l’impact climatique des séjours, sans pour autant être prohibitif pour les touristes.
Avec le tourisme représentant environ 6 % du PIB islandais, ces nouvelles mesures pourraient avoir un impact significatif sur l’économie du pays. Néanmoins, cette hausse des taxes vise avant tout à assurer la préservation du territoire, tout en soutenant les efforts de l’Islande vers la neutralité carbone d’ici à 2040.
Vers un tourisme responsable
La Première ministre Katrin Jakobsdottir a souligné l’urgence d’adopter des mesures concrètes pour protéger l’environnement. Les entreprises du secteur touristique s’orientent déjà vers des solutions plus écologiques et durables, telles que l’adoption de véhicules électriques et l’utilisation de l’économie circulaire, pour minimiser leur empreinte écologique.
Reykjavik joue un rôle clé dans la mise en œuvre de ces mesures écologiques, en visant à atteindre la neutralité carbone et en favorisant l’utilisation de la géothermie pour le chauffage et l’électricité, ainsi que la captation du CO2. La ville se positionne comme un modèle de développement durable et de lutte contre le surtourisme en Islande.
Malgré les initiatives en cours, la Première ministre regrette que les efforts ne soient pas suffisants. Le changement est un défi majeur, mais nécessaire pour préserver les écosystèmes uniques de l’Islande et pour maintenir l’équilibre entre accueil touristique et préservation environnementale. La mise en place de la hausse des taxes constitue une étape déterminante dans cette démarche de transformation durable.