Pays faiblement peuplé, avec l’une des densités de population les plus faibles au monde, l’Islande est, au regard des autres territoires européens, presque déserte. La population du pays se regroupe principalement dans le sud de l’île, et plus particulièrement dans l’agglomération de Reykjavik. Cependant, ce n’est pas seulement la répartition de la population que nous allons utiliser, mais aussi son historique, sa composition, la natalité ou encore la religion que l’on pratique dans ce pays.
L’étude de la démographie islandaise et de sa population est un point essentiel si l’on s’intéresse à ce pays, et plus particulièrement à sa géographie.
Infos pratiques sur la démographie
Données 2015
- Population : 331 918 hab.
- Accroissement naturel : 1,21 %
- Indice de fécondité : 2,02 enfants par femme
- Taux de natalité : 13,91 ‰
- Taux de mortalité : 6,28 ‰
- Taux de mortalité infantile : 2,06 ‰
- Espérance de vie à la naissance : 82,97 ans
- Âge médian : 36,7 ans pour les femmes et 35,4 ans pour les hommes
Structure par âge :
- 0-14 ans : 20,43 %
- 15-64 ans : 65,79 %
- 65 ans et plus : 13,78 %
Histoire de la démographie islandaise
Depuis sa colonisation entre le IXe et Xe siècle, l’Islande n’a pas connu une grande expansion démographique pendant plusieurs siècles, car en 930 la population était estimée entre 30 000 et 40 000 habitants. Plusieurs crises majeures vont impacter la démographie, comme la peste noire de 1402 ou la peste bubonique de 1707, qui tuent plus d’un tiers de la population de l’île.
Avec le premier recensement de 1703, on remarque que la population n’a pas beaucoup évolué en presque 8 siècles, car elle s’établit à 50 358 habitants. Suite à divers événements qui impactent l’île pendant le XVIIIe siècle (famines, mini période glaciaire et terrible éruption volcanique de 1783-1785 du Laki), le nombre d’habitants baisse à 47 713 en 1803.
Le XIXe siècle est beaucoup plus prolifique, grâce à l’amélioration du climat, la modernisation de l’agriculture et de la pêche du pays, ce qui permet de mieux nourrir la population. En 1853, on atteint 61 875 habitants, et 79 181 en 1903.
C’est surtout le XXe siècle qui voit l’explosion de la population, car celle-ci double en 50 ans (148 978 habitants en 1953), puis de nouveau 20 ans plus tard (en 1973, il y a 210 913 hab.). Au tournant du XXIe siècle, en 2003, la population atteint 288 471 habitants et en 15 ans elle a grimpé encore fortement pour atteindre, en 2015, 331 918 habitants. Cette explosion démographique a plusieurs causes : l’amélioration des conditions climatiques, l’industrialisation du pays, son développement économique et l’amélioration de l’espérance de vie, et la baisse du taux de mortalité.
Répartition géographique de la population
La grande particularité de la population en Islande est sa répartition. Avec une densité très faible de 3,1 habitants par km², les Islandais ont de la place, surtout quand l’on sait qu’ils habitent en grande majorité dans un quart sud-ouest du pays. En fait une grande partie du territoire est totalement inhabité, notamment : les glaciers, les Hautes Terres, mais aussi certains fjords du nord-ouest ou quelques régions de la côte nord. Il n’est pas rare, même sur la route 1 de rouler pendant plusieurs dizaines de kilomètre sans croiser une habitation.
Les principales villes d’Islande
Pays assez vaste, mais peu peuplé, l’Islande dispose d’une population largement urbaine. La capitale et son agglomération comptent aujourd’hui plus de 200 000 habitants, c’est-à-dire les deux tiers de la population du pays et quelques villes importantes comme Keflavik, Akranes, Akureyri ou Selfoss concentre la grande partie du reste de la population.
Liste des villes les plus importantes d’Islande en terme de population :
33 045
Rang | Ville | Population (hab.) | Remarque |
1 | Reykjavik | 119 474 | |
2 | Kópavogur | 33 045 | (agglomération de Reykjavik) |
3 | Hafnarfjörður | 28 085 | (agglomération de Reykjavik) |
4 | Akureyri | 17 770 | |
5 | Garðabær | 11 420 | (agglomération de Reykjavik) |
6 | Mosfellsbær | 8 958 | (agglomération de Reykjavik) |
7 | Keflavík | 9 643 | |
8 | Selfoss | 7 290 | |
9 | Akranes | 7 131 | |
10 | Njarðvík | 5 541 | |
11 | Seltjarnarnes | 4 381 | (agglomération de Reykjavik) |
12 | Heimaey | 4 045 | |
13 | Grindavík | 2 888 | |
14 | Ísafjörður | 2 636 | |
15 | Sauðárkrókur | 2 635 | |
16 | Álftanes | 2 484 | (agglomération de Reykjavik) |
17 | Hveragerði | 2 316 | |
18 | Egilsstaðir | 2 257 | |
19 | Húsavík | 2 237 | |
20 | Borgarnes | 1 763 |
Composition et migration
La population islandaise est majoritairement originaire de l’île, mais depuis quelques années est arrivée une population d’origine étrangère, surtout depuis le développement économique de l’île. On trouve notamment des personnes venant de différents pays :
- Pologne : environ 11 000 personnes
- Danemark : environ 3 000 personnes
- Etats-Unis : environ 2 000 personnes
- Suède : environ 1 900 personnes
- Allemagne : environ 1 600 personnes
Les autres grandes communautés présentes en Islande viennent d’Europe de l’Est ou du Nord comme les Norvégiens, les Lituaniens ou les Lettons. On trouve aussi des Asiatiques des Philippines, du Vietnam ou de Chine. Les Français sont peu nombreux, avec 538 personnes.
Religion
L’Islande, comme tous les pays scandinaves a suivi de la Réforme depuis plusieurs siècles. L’Eglise d’Islande qui est une Eglise nationale (pas de séparation entre l’Eglise et l’Etat) représente 82% de la population. On trouve ensuite selon les recensements :
- 5,5 % sont membres d’organisations religieuses non reconnues
- 4,7 % sont membres des Églises libres de Reykjavik et d’Hafnarfjörður
- 2,6 % ne sont membres d’aucun groupe religieux
- 2,4 % sont membres de l’Église catholique romaine
- le reste (2,7 %) se divise entre d’autres dénominations ou sectes chrétiennes
- Moins de 1 % de la population est de confession non chrétienne (0,7 % de musulmans : Turcs, Somaliens, Afghans, etc.)