Comme la plupart des pays d’Europe, l’Islande n’a pas été épargnée par les vagues de chaleur et de sécheresses qui ont marqué cet été. Le bureau de la météo islandais a confirmé que la température estivale moyenne a connu une hausse de 1,4°C par rapport aux années précédentes. Cette grande chaleur a commencé en avril et a connu un pic en juillet. La chaleur estivale est agréable en Islande et elle change de la fraîcheur, mais les conséquences peuvent être désastreuses.
De redoutables impacts sur la faune et la flore
Les canicules et fortes chaleurs ont eu des impacts sur l’environnement islandais. Le niveau de l’eau du Lac Rouge était par exemple de 140 cm avant cette vague de chaleur. Le lac n’a plus que 70 cm d’eau c’est-à-dire qu’il s’est asséché de moitié, ce qui est particulièrement inquiétant. Avec un niveau d’eau aussi bas, le lac n’en est même plus un.
La faune subit également les conséquences de ces montées de température. Les saumons ont par exemple été particulièrement peu nombreux à remonter les rivières. Ainsi, la pêche au saumon a été peu fructueuse cette année. Les chiffres de cette année ont été réduits de moitié par rapport à ceux de 2018. L’impact économique n’est donc pas négligeable.
Les habitants s’inquiètent
Les Islandais étant habitués aux températures très fraîches l’été, ces températures estivales élevées étaient plus qu’appréciées. Porter des vêtements légers est un réel plaisir sur cette terre de glace et de feu. Les habitants s’inquiètent pourtant en constatant les changements négatifs causés par cette sécheresse.
Premièrement, les Islandais n’ont pas l’habitude d’être dehors, sans couverture ou vêtement chaud, la nuit. Mais cet été, il a été possible de profiter d’une température de 20°, à minuit. Ils étaient bien conscients du changement climatique, qui malheureusement, n’augure rien de bon.
Ensuite, force est de constater que les paysages islandais changent à vue d’œil cause du réchauffement climatique. Les glaciers se retirent de plusieurs mètres par an. En effet, la fonte causée par les chaleurs estivales est beaucoup plus importante que l’accumulation de glace pendant l’hiver.
D’autre part, les espèces végétales qui se développent sur les sols islandais changent avec le climat.
Les impacts de la chaleur sont plus inquiétants qu’on ne le pense
Les chiffres et les données publiés par les services météos sont alarmants, mais ce qui se passe sur le terrain l’est encore plus. L’Islande vient par exemple de dévoiler une plaque commémorative en hommage à Okjökull, le glacier qui n’en est plus un parce qu’il a justement perdu son statut de glacier. C’est le tout premier glacier islandais à « mourir ». Certes, Okjökull a perdu son statut en 2014, donc aucun rapport avec la canicule de cet été, mais c’est typiquement le genre de désastre écologique auquel on doit s’attendre après une telle vague de chaleur.