Appelés aux urnes le samedi 29 octobre dernier pour des élections législatives anticipées, les électeurs islandais assistent actuellement à divers marchandages politiques, suite aux résultats qui démontrent l’ascension du parti contestataire des Pirates (Piratar).
Les Pirates ont eu un score moins bon que prévu
Annoncé comme le favori de ces élections législatives anticipées en Islande, le parti des Pirates a finalement fait un score moins élevé que ce que les intentions de vote avaient affiché. L’électorat était pourtant particulièrement réceptif par rapport aux promesses de ce parti contestataire islandais. Entre la transparence de l’information et la fin de la corruption, les Pirates ont eu tout pour séduire une population relativement sceptique suite au scandale des Panama Papers qui implique l’ex premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson.
Les intentions de vote ont été plus que positives pour le parti Pirates, et ce depuis avril dernier où le premier ministre a présenté sa démission même si son gouvernement assure les affaires courantes jusqu’à la très prochaine mise en place du nouveau gouvernement. Avec plus de 40% d’intentions de vote en sa faveur, la gauche islandaise était le principal concurrent du Parti de l’indépendance (conservateur).
Toutefois, les résultats n’ont pas été à la hauteur des prévisions. Les Pirates occupent désormais 7 sièges de plus par rapport au parlement sortant, mais c’est très loin des intentions de vote.
Les Pirates triplent leur score de 2013
Bien que les intentions de vote aient été beaucoup trop optimistes par rapport au score, les Pirates ont quand même obtenu des résultats très positifs par rapport aux dernières élections législatives. En effet, alors que le parti occupait seulement 3 sièges au sein de l’assemblée sortante, leurs députés sont actuellement au nombre de 10, soit 14.5% des suffrages en leur faveur lors de ce dernier scrutin.
Les Piratar arrivent ainsi en 3ème position après le Parti de l’indépendance, qui a obtenu 29% des voix, et le Parti du progrès, qui a obtenu 11.5% des voix. Quoi qu’il en soit, l’ex premier ministre a remis sa démission au Président de la République Gudni Johannesson, à l’issue des élections, conformément à la Constitution Islandaise. Pour rappel, ces élections anticipées ont été organisées suite à l’accusation d’évasion fiscale de Sigmundur David Gunnlaugsson, par l’affaire des Panama Papers.
Que dire de cette défaite/victoire du parti Piratar ?
Le parti des Pirates vit actuellement une situation paradoxale puisqu’il se retrouve à la fois dans une défaite inattendue et une victoire incontestable. En effet, alors qu’il était prévu que ses députés occupent la majorité des sièges au Parlement, le parti n’a finalement obtenu que 10 sièges sur les 63.
Toutefois, ce score est historique parce que, pour la première fois, le parti des Pirates se retrouve à la troisième place dans la liste des plus importants partis politiques du pays. Les Piratars islandais pèsent donc désormais dans la vie politique islandaise alors que leur parti existe seulement depuis 2012. L’avenir s’annonce donc positif pour ce parti aux allures de start-up. Affaire à suivre !