L’Islande, qui pratique la pêche à la baleine depuis 2003 ne va pas pêcher un seul cétacé cette année. Un bon signe qui devrait permettre de protéger et sauver plusieurs dizaines de baleines de Minke et Roqual Commun. Le seul problème, c’est que la décision ne vient pas du gouvernement, mais des armateurs baleiniers qui préfèrent ne pas pêcher cette année pour des raisons économiques et non écologiques !
Une décision des armateurs
L’arrêt de la chasse à la baleine, demandé depuis longtemps par la communauté internationale et les associations à l’Islande ne vient donc pas d’une décision de l’administration du pays. Effectivement, l’entreprise IP-Útgerd ehf. – spécialisée dans la chasse à la baleine de Minke – qui prévoyait de lancer un bateau entre fin juin et début juillet a décidé d’abandonner sa campagne de chasse.
Cette bonne nouvelle vient du fait de l’extension d’une zone côtière interdite de pêche qui oblige les bateaux à aller plus loin chasser la baleine, rendant la chasse plus coûteuse et moins rentable.
Concernant la chasse au rorqual commun, la décision a été annoncée début juin par Hvalur hf., par manque de préparation de sa flotte. Les permis de chasse auraient été délivrés trop tard. En plus selon cette entreprise, la viande de baleine s’exporte moins au Japon.
Un marché de la baleine en crise
La pêche à la baleine est aujourd’hui interdite dans la plupart des pays du monde et elle n’est pratiquée que dans trois pays, l’Islande, la Norvège et le Japon (auxquels il faut rajouter le Groenland et les peuplades inuits qui pratiquent une pêche de subsistance autorisé par les autorités internationales).
Depuis 2003, l’Islande a donc réautorisé la pêche de cétacés pour la consommation locale et pour l’exportation, en très grande majorité vers le Japon. Heureusement, les quotas de chasse qui sont attribués par le ministère de la pêche ne sont quasiment jamais atteints pour des raisons surtout économiques (baisse de la consommation en Islande et au Japon) et météorologiques.
Cependant, malgré la décision positive des armateurs cette année, le ministère islandais de la pêche avait augmenté les quotas pour cette année. Alors, si vous souhaitez vous aussi l’arrêt de la pêche à la baleine en Islande, évitez les restaurants qui en servent et surtout n’en mangez pas ! A la place, vous pouvez tout simplement choisir de les découvrir dans leur environnement naturel depuis l’une des nombreuses expéditions proposées par des spécialistes dans les ports de Reykjavik, Akureyri et bien sûr Husavik.