C’est une réalité assez méconnue dans nos contrées : l’économie de l’Islande fait partie des plus florissantes au monde ! Le pays a été fortement impacté par la crise financière de 2008, mais a su remonter la pente en l’espace de seulement quelques années. Aujourd’hui, l’Islande bénéficie d’un climat économique qui fait pâlir d’envie d’autres Etats touchés par la crise, notamment les pays de l’Europe du Sud. Comment expliquer ce succès ? Les réponses ci-dessous dans notre petit guide !
La crise financière de 2008
En 2006, l’économie de l’Islande se portait extrêmement bien : chômage très bas, belle croissance du PIB national, une inflation raisonnable et maîtrisée… Il y avait même un petit excédent au niveau du budget de l’Etat !
Mais l’Islande a subi de plein fouet la crise financière de 2008 et les Islandais ont dû vivre avec les conséquences désastreuses de cette crise mondiale. La forte hausse des prix a réduit d’un tiers le pouvoir d’achat moyen en Islande. Parallèlement, les impôts ont fortement augmenté et les dépenses publiques ont été réduites dans le cadre d’une politique d’austérité budgétaire.
L’économie islandaise a remonté la pente
Mais là où cette méthodologie a eu des résultats mitigés ailleurs en Europe, cela a été la franche réussite en Islande. La monnaie islandaise a été dévaluée pour encourager les exportations, les banques islandaises ont été nationalisées et le FMI a prêté 2 milliards de dollars à l’Islande afin de stabiliser la situation.
Résultat : dès 2015, le chômage en Islande était en baisse, les salaires repartaient doucement à la hausse, l’inflation avait été stabilisée et la croissance atteignait les 4,8%. Les mesures de redressement ont pesé lourdement sur les Islandais mais elles ont globalement été acceptées par la population générale. Certains ménages ont même profité de la suppression d’une partie de leurs dettes, une mesure qui avait fait couler beaucoup d’encre en 2015. Le principe était, il faut le dire, assez radical. Les personnes ayant souscrit à des emprunts indexés sur l’inflation avant la crise de 2008 ont vu leurs dettes augmenter en flèche, jusqu’à ce que l’Etat islandais en prenne une bonne partie à sa charge. Ce sont 80 milliards de couronnes que l’Etat finance via un autre canal : une augmentation des taxes sur les actifs des banques mises en liquidation en 2008.
Grâce à toutes ces initiatives menées d’une main ferme, l’Etat islandais a même pu rembourser sa dette auprès du FMI avant la date butoir en 2016 ! Même si l’Etat est encore très endetté, la situation est globalement positive et l’avenir se montre radieux.
Les secteurs qui prospèrent en Islande en 2018
L’Islande fait bon usage de son statut insulaire : 60% des exportations du pays proviennent du secteur de la pêche qui représente 8% du PIB de l’Islande. La pêche est si ancrée dans la culture et l’économie de l’Islande que les quotas de pêche de l’Union Européenne ont largement contribué au retrait de la candidature de l’Islande en 2015… Environ 5% de la population islandaise travaille dans l’industrie de la pêche, et en 2012, l’Islande a exporté 1,7 milliards d’euros de produits de la mer. Il n’y a pas à dire : c’est un pilier de l’économie islandaise !
Toutefois, le chiffre d’affaires généré par la pêche se fait dépasser par celui du secteur du tourisme. En effet, l’Islande bénéficie d’une popularité accrue depuis quelques années, et le tourisme représente désormais 23% du PIB national. Et pour cause : en 2010, le pays a accueilli 488 600 visiteurs, contre 1700 000 en 2016 !
Ces dernières années, le gouvernement islandais a investi dans le développement des énergies renouvelables en Islande. Ainsi, on peut s’attendre à ce que ce secteur prenne de l’importance dans un futur proche, au même titre que la production d’aluminium qui connaît un développement important depuis 2008.