L’Islande, cette perle des contrées nordiques, souffre-t-elle aujourd’hui de sa propre popularité ? Sur Islande Explora, nous vous parlons forcément de ce pays et de ces beautés, mais malheureusement l’afflux touristique à de nombreux points négatifs et face à une fréquentation touristique qui ne cesse de croître, le pays réfléchi à mettre en place des dispositifs inédits pour protéger ses paysages uniques.
Nous allons vous faire découvrir dans cet article les motifs derrière cette régulation, les actions clés du gouvernement et la recherche d’équilibre entre économie locale et préservation environnementale. L’objectif de l’île est donc de réinventer son approche du tourisme, par un modèle où nature et activité humaine tentent de coexister harmonieusement.
Pourquoi l’Islande régule-t-elle l’afflux de voyageurs ?
Destination prisée pour ses paysages époustouflants, l’Islande attire chaque année plusieurs millions de voyageurs. Ce boom touristique, amorcé depuis 2010, transforme progressivement le pays. Mais cette popularité n’est pas sans effets secondaires. Certains sites naturels montrent des signes de fragilité, et la protection des espaces islandais devient une priorité.
Face à cette augmentation constante des voyages, le pays scandinave relève plusieurs défis. Voici quelques données qui éclairent la situation :
- Voyageurs vs Population : L’île accueille annuellement quatre à cinq fois plus de visiteurs que d’habitants, ce qui pèse sur les infrastructures et les ressources locales.
- Augmentation des voyages : Entre 2010 et 2017, l’afflux de visiteurs a été multiplié par quatre, avec une hausse moyenne de 20% par an – un rythme soutenu qui interroge. Depuis 20218 la fréquentation est assez stable (2,315 millions en 2018 et 2,261 millions en 2024).
- Pression sur Reykjavik : La capitale compte jusqu’à 16 voyageurs pour un résident en haute saison, entraînant une hausse des prix et des transformations urbaines.
- Poids économique : Les voyages contribuent à hauteur de 8% au PIB, ce qui souligne l’importance du secteur tout en nécessitant une diversification économique.
Ces éléments expliquent pourquoi l’île doit trouver un équilibre entre accueil et préservation.
Territoire vulnérable aux écosystèmes fragiles, l’Islande subit directement les effets du voyage de masse. Son relief unique, sculpté par le feu et la glace, résiste mal au piétinement intensif. Les zones naturelles comme les Hautes Terres montrent des traces d’érosion accélérée. Face à ce constat, les autorités islandaises renforcent les mesures de protection – notamment depuis 2019, année charnière qui a révélé l’urgence d’agir.
La solution passe par une régulation mesurée. Limiter l’accès à certaines régions, impliquer les agences locales dans une démarche responsable, adapter les prix selon les saisons : autant de pistes explorées pour concilier découverte et durabilité. Une approche qui pourrait inspirer d’autres destinations européennes confrontées aux défis du voyage à grande échelle.
Le plan d’action du gouvernement
Le gouvernement islandais souhaite donc contrôler plus facilement le tourisme et pour cela il va mettre en place deux grandes séries mesurent :
- La fiscalité : avec une nouvelle taxe touristique va apparaître et elle permettra de financer l’entretien des infrastructure et sites touristiques naturelles.
- Un encadrement des logements saisonniers : essentiellement pour cibler AirBnb, l’objectif sera de limiter le nombre de location saisonnière pour ne pas impacter les résidents, comme cela peut être fait dans d’autres pays.
- Diminuer la promotion du tourisme : éviter de trop promouvoir l’île à l’étranger, de faciliter les projets touristiques ou hôteliers. Cependant, les entreprises privées du secteur ne sont pas trop partante, notamment les compagnies aériennes.
- Diversifier l’économie : l’objectif est de développer d’autres secteurs économiques pour ne pas être trop dépendant du tourisme. L’objectif est notamment d’attirer les les data centers écologiques, grâce à ses ressources géothermiques qui permettra d’avoir de l’énergie gratuite.