C’est sans aucun doute l’un des pulls imprimés les plus connus au monde ! On l’associe souvent aux longues soirées d’hiver au coin du feu ou à la période de Noël, sirotant une tasse de vin chaud ou un délicieux thé à la cannelle. Et pourtant, ce fameux pull ne se cantonne pas uniquement à nos soirées hivernales ! En Islande, où il est fabriqué dans le respect de la tradition, il est porté à l’extérieur comme une veste d’hiver.
Dans cet article, nous revenons en détail sur l’histoire et les nombreuses qualités du lopi, véritable emblème de la culture islandaise. Et s’il vous intéresse, alors n’hésitez pas à vous acheter un après un séjour en Islande, cela fera un beau souvenir ou cadeau !
Une laine aux qualités exceptionnelles
Le terme « lopi » (prononcez-le « lopay ») ou « lopapeysa » désigne la laine non filée des moutons islandais. « Peysa » signifie « pull » en islandais et tire son origine de l’ancien mot français « paysan ».
Le lopi est un pull en laine tricoté main qui permet de lutter contre le grand froid et l’humidité. Son motif circulaire et symétrique autour du cou et des épaules est incomparable et reconnaissable entre tous.
La laine de qualité du lopi provient des moutons islandais, une race très ancienne et endogène à l’île. La laine de ces moutons est naturellement adaptée au grand froid grâce à sa toison exceptionnellement longue.
La laine se compose de fibres extérieures longues et hydrofuges et de fibres intérieures courtes et douces. Le lopi combine ainsi ces deux qualités exceptionnelles, d’une résistance sans nulle autre pareille au froid tout en étant léger et doux.
L’emblème de la culture et du folklore islandais
Pour les Islandais, le lopi est bien plus qu’un simple vêtement. En effet, il est l’emblème d’une nature au climat extrême et le témoin d’une période où le tricotage faisait tourner toute l’économie du pays.
Le tricot traditionnel s’est répandu au sein de l’île avec la venue au XVIe siècle des marchands anglais, allemands et hollandais. Son succès a bien sûr été favorisé par l’abondance de la laine fournie par les moutons islandais.
À l’époque, tout le monde tricotait : hommes, femmes et enfants ; aussi bien pour ses besoins personnels que pour l’exportation. Malheureusement, le tricot fait main a presque disparu au cours du XXe siècle et les exportations ont complètement cessé.
Seules les femmes ont continué de tricoter le lopi par loisirs et pour faire perdurer d’une certaine manière la tradition. Aujourd’hui, le tricot reste enseigné à l’école et, grâce au tourisme, le lopi a un véritable impact sur l’économie du pays.
Comment porter le lopi ?
On reconnaît immédiatement le lopi à son motif très coloré et ses dessins géométriques autour du cou et des épaules. Nul ne sait l’origine de ce motif, même s’il rappelle ceux du sud de la Suède et les couleurs du costume national du Groenland. À l’origine, les coloris du pull respectaient les couleurs naturelles des moutons islandais : blanc, gris, marron clair et foncé et noir.
Dans les années 1960 le lopi est porté pendant les sports d’hiver, puis dans les années 1970 il fait ses premières apparitions à la ville et les hippies le portent avec une besace en cuir et de gros sabots pour un total look bohème.
En Islande, on le porte sans veste, y compris par temps de pluie ! Il est porté traditionnellement par les pêcheurs, marins, les agriculteurs et tous ceux qui travaillent à l’extérieur.
Bien sûr, si vous ne vous sentez pas de sortir sans manteau, vous pouvez le porter comme un pull classique, au-dessus d’un pantalon et sous une veste d’hiver, mais soyez prévenus : vous aurez bien chaud !
Conclusion
Le lopi se reconnaît entre tous les pulls pour la perfection de son tricot. Appréciez la minutie des détails et l’utilisation des couleurs naturelles, celles de la toison des moutons islandais. Essayer un lopi c’est l’adopter ! À tester absolument si vous ne l’avez pas déjà fait !
En revanche, au niveau prix, le lopi coûte très cher et les tarifs sont souvent supérieurs à 100 ou 150 euros pour un pull pour adulte, ce qui en fera un très beau cadeau ou souvenir à ramener d’Islande. Il est aussi possible de se procurer de la laine et un kit pour réaliser vous-même votre propre lopi pour un tarif bien moins élevé, mais pas mal d’huile de coude.