Alors que les deux dernières éruptions avaient durée environ un mois, la sixième s’est terminée 2 semaines après sont début sans causer trop de dégât mais en étant très importantes en quantité de lave émise.
Pour rappel : Et de six ! Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’on s’attendait à une nouvelle éruption volcanique dans la péninsule de Reykjanes, la sixième dans la même zone depuis décembre 2023 et la 9ème dans la péninsule depuis 2021. La zone, vers Grindavik et le Blue Lagoon, est donc de nouveau fermée aux visiteurs, car une immense faille de 4 km s’est ouverte presque au même endroit que la dernière fois, et d’énormes quantités de lave ont commencé à s’écouler !
Pour rappel, la cinquième éruption volcanique a eu lieu entre le 29 mai et le 22 juin avec une nouvelle faille éruptive de 3 à 4 km s’est ouverte dans les environs des précédentes éruptions, s’étalant vers le sud et donc la ville. Les éruptions se sont enchaînées donc dans la péninsule de Reykjavik avec avant ces deux événements, les éruptions du 18 décembre 2023, puis ceux du dimanche 14 janvier 2024, du 8 février 2024 et du 16 mars.
Pour rappel, les précédentes éruptions depuis décembre furent en général très courtes et intenses, avec des durées de quatre jours en moyenne, sauf pour celle de mars qui dura plus de six semaines avec cependant une très faible activité sauf pendant les premiers jours et celle de mai-juin qui dura un peu moins de 4 semaines avec plus intensité au début.
Suivi de l’activité
Webcam pour suivre l’éruption : https://www.ruv.is/english/2024-05-29-five-ruv-webcams-from-sundhnuksgigar-413863
06 septembre 2024 : cela faisait maintenant presque que deux semaines que l’éruption avait bien diminué et ne se concentrait plus que sur un ou deux cratères. Après deux semaines d’éruption et une grande surface qui a été recouverte par la lave, la lave a arrêté de couler. Mais ce n’est pas la fin, car la chambre magmatique se remplie de nouveau.
26 août 2024 : après seulement quelques dizaines heures, l’éruption avait déjà fortement baissé et le 24 août, le flux de lave n’était plus que de 5% de ce qu’il était au début de l’éruption. Il y a eu cependant des événements plus explosifs, sans doute à cause de la présence d’eau et l’éruption a aussi provoqué la création d’un nuage de souffres qui a atteint l’Europe entre samedi et lundi. Pour finir, il y a un risque que la lave atteigne un ancien champ de tir utilisé par l’Armée Américaine dans les années 50.
23 août 2024 : depuis fin juillet et début août, les volcanologues s’attendaient à une nouvelle éruption dans la zone, car la chambre magmatique se remplissait avec environ 22 millions de mètres cubes (un record depuis décembre). Elle a donc mis un peu plus de temps que prévu, mais la faille s’est ouverte à Sundhnúksgígar vers 21h30 (à l’est du Blue Lagoon), puis elle s’est agrandie très rapidement pour atteindre 3,9 km, ce qui en fait la plus grande depuis 9 mois.
Plus précisément, l’éruption a commencé à 21h26, heure locale, le jeudi 22 août. Une immense faille de 4 km, la plus grande depuis le début des événements, s’est ouverte avec un impressionnant flot de lave qui s’est écoulé vers l’ouest (vers la route et le Blue Lagoon).
Le préavis d’évacuation a été donné seulement une trentaine de minutes avant l’éruption grâce à de forts séismes. Il a donc fallu évacuer 22 personnes de Grindavik, mais surtout 1300 personnes du Blue Lagoon ! Il est à noter que l’évacuation a duré 40 minutes, et heureusement que l’éruption n’a pas eu lieu juste à côté, car il y aurait pu avoir des morts.
L’activité a déjà considérablement baissé depuis hier soir et la fissure ne ferait actuellement que 2 km. Les routes ne semblent pas menacées.
30 mai 2024 : cela faisait plusieurs semaines que la chambre magmatique se remplissait avec environ 20 millions de mètres cubes. Les volcanologues estimaient que l’éruption arriverait dans les prochains jours et c’est donc un peu avant midi (heure française) que cela est arrivé. La faille s’ouvre alors à Sundhnúksgígar un peu avant 13h, puis elle s’agrandit très rapidement, faisant d’abord 1 km de long, puis s’étendant rapidement pour atteindre plus de 3 km avec un débit conséquent de 1000 mètres cubes par seconde.
En quelques heures, la route qui vient du nord vers Grindavik est coupée, des câbles électriques se font couper, et la ville de Grindavik se voit donc coupée d’électricité. La lave a aussi rencontré des poches d’eau, entraînant de nombreux dégagements de vapeur. Le mur de défense a été franchi par la lave à certains endroits en raison de la quantité de lave, et il y a déjà des dégâts au niveau des pylônes de l’US Navy.
23 avril 2024 : voici plus d’un mois que l’éruption est toujours en cours, même si l’activité est faible. C’est aujourd’hui l’éruption la plus longue depuis celle d’avril. Dans le même temps la chambre magmatique continue à se remplir, car le débit sortant du cratère est plus faible que le flux du magma qui ressort des profondeurs.
07 avril 2024 : l’éruption est toujours en cours après plusieurs semaines d’activité. Alors bien sûr, elle a fortement réduit et l’éruption se focalise maintenant sur un seul cratère. Pour l’instant l’activité continue, même si elle est beaucoup moins dangereuse et donc le Blue Lagoon a été rouvert ce week-end. On estime aujourd’hui que le volcan crache moins de lave que le flux de lave ne remplit la chambre magmatique. On peut donc estimé que de nouvelles éruptions pour recommencer voire même que l’actuelle zone éruptive se relance.
20 mars 2024 : cela fait maintenant 4 jours que l’éruption est active et elle crache de la lave depuis plusieurs cratères volcaniques. C’est donc l’éruption la plus longue depuis le début et les volcanologues se demandent si la faille n’est pas directement reliée à la chambre magmatique, ce qui permettrait d’alimenter en continue le volcan. Des niveaux très importants de pollution ont aussi été détectés.
18 mars 2024 : l’éruption s’est fortement calmé, mais est toujours en cours.
16 mars 2024 : vers 20 heures et en seulement 15 à 20 minutes, une grande faille éruptive s’est ouverte avec un gros flux de lave qui est sortie et s’est répartie au alentour avec des coulées qui avançaient à environ 1 km par heure.
08 février 2024 : un peu avant 8h00 heure française, une éruption de type faille c’est déclenché au nord de Grindavik est à l’est du Blue Lagoon dans les environs de la précédente éruption du 18 décembre. La faille est longue d’environ 3 km et une coulée a déjà détruit la route qui va du nord par Grindavik. Il y a aussi un risque que les tuyaux d’eau chaude de l’usine géothermique se fasse détruit.
17 janvier 2024 : l’éruption n’a durée que 43 heures, mais cependant le magma continue toujours de s’accumuler sous la zone de Svartsengi. La zone de Grindavik subit aussi de fort effondrement avec un affaissement de 1 mètres et de nombreuses failles.
15 janvier 2024 : après plus de 24 heures d’éruption, l’activité a déjà commencé à baissé, notamment avec l’arrêt du flux de lave dans la petite fissure et une diminution du débit dans la faille du nord avec de la lave qui ne sort plus que d’un évent. Trois maisons ont malheureusement brulé au nord de Grindavik.
14 janvier 2024 : ce matin, vers 9h00 une éruption se déclare quelques kilomètres au nord de la ville de Grindavik (fissure de 900 mètres). Le port de pêche a de nouveau été évacué, même si presque personne ne s’y trouvait. Le Blue Lagoon a lui aussi été fermé et évacué. Cependant, très rapidement en début d’après-midi une seconde fissure éruptive (plus petite de 100 mètres) s’ouvre plus au sud à proximité même de Grindavik. La lave a même commencé à détruire certaines maisons du nord de la ville et même si la barrière anti éruption créée il y a quelques jours a servi à protéger d’une grande partie du flux de lave, ce n’est pas efficace si la fissure le transperce ou se trouve dans la zone protégée.
09 janvier 2024 : pour cette nouvelle année 2024, la phase d’activité n’a pas complétement été arrêté, car le magma s’accumule depuis plus de deux semaines sous Svartsengi (il serait plein à environ 75%) avec de nouveaux soulèvement de terrain. Il semble probable qu’une nouvelle éruption ait lieu dans les prochaines semaines ou jours. Cependant le Blue Lagoon a réouvert il y a seulement quelques jours.
21 décembre 2023 : L’éruption a été intense mais courte car sa puissance du débit à sans doute vidé le réservoir en quelques jours et donc il est probable que l’éruption soit maintenant terminée. Cependant, tout n’est peut-être pas fini car le réservoir se remplirait de nouveau sous Svartsengi, ce qui laisse penser qu’une nouvelle éruption fissurale devrait avoir lieu dans les prochains mois ou semaines. Ce système volcanique n’ayant pas explosé depuis 2000 ans, les volcanologues sont en ce moment même en train d’apprendre comment il fonctionne, d’où la difficulté de prévision. Pour finir, les habitants peuvent de nouveaux retourner à Grindavik, même si c’est temporaire et l’accès au site de l’éruption est interdit jusqu’à nouvel ordre.
19 décembre 2023 : L’éruption à commencer le 18 décembre à 23h17 heure française, soit 22h17 heure locale. Elle a eu lieu seulement quelques heures après une hausse de l’activité sismique qui signifiait que le magma remontait vers la surface. Aujourd’hui la faille se situe à environ 2 km au nord-nord-est de la ville de Grindavik et 1 km à l’est du Blue Lagoon dans le lieu de Sundhnjukagigar (le long de la même faille qui à bouger sous Grindavik). La faille commence déjà à ce réduire et il est probable que plusieurs cratères se formeront. Aujourd’hui le débit de lave est d’environ 100 à 300 m3 ce qui en fait une grosse éruption fissurale.
20 novembre 2023 : toujours peu d’évolution dans la situation, il y a de faibles tremblements de terre de manière assez régulières et qui montrent que la lave s’accumulerait principalement principalement vers Hagafell, juste au nord ou nord-est de Grindavik. La ville de Grindavik est toujours inaccessible, mais les habitants ont pu retourner dedans pour évacuer des affaires et leurs animaux.
14 novembre 2023 : l’incertitude est toujours importante, car il y a peu d’évolution. Cependant, il semble que la quantité de lave présente dans le tunnel est beaucoup plus importantes que les précédentes éruptions de 2021 à 2023 et donc que l’éruption probable pourrait être beaucoup plus grosse. Aujourd’hui, il est de plus en plus probable quelle est lieu entre Grindavik et Sundhnukur (sur une distance de 3 km), même si on voit aussi des sources qui montrent que le magma serait aussi en train de s’accumuler sous la mer au sud-ouest. Des mesures du souffre montre aussi que le magma se trouverait entre 500 m et 1 km sous Grindavik.
Pour finir, les dégâts à Grindavik sont nombreux et important à cause de la variation importante du terrain.
13 novembre 2023 : toujours pas d’éruption en vue, mais toujours pas d’amélioration, car même si les séismes sont moins violents depuis 24 heures, mais ils ont lieu le long du tunnel où s’accumule le magma sur 15 km et qui passe sous Grindavik (l’ouest de la ville). Cependant, la situation est assez incertain, car on ne s’ait pas si l’éruption va avoir lieu dans les prochains jours ou bien si on va avoir une pause pendant quelques jours ou semaines. Le tunnel et le magma on même provoquer de gros déplacement de terrain vertical et la formation de failles et de graben.
Dans tout les cas, la zone est fermé à la circulation (toutes les routes allant vers Grindavik), les drones n’ont pas le droit d’y voler et les habitants ne peuvent pas retourner chez eux, sauf dans certaines conditions exceptionnelles.
11 novembre 2023 : la situation s’est énormément détérioré depuis un peu plus de 24 heures, car plus de 1400 séismes ont été détectés dans un axe allant du sud-ouest de Grindavik (dans la mer) jusqu’au nord-est de Blue Lagoon. Les zones les plus à risque pour l’éruption sont donc maintenant au deux extrémités qu’il y a le plus de risque car il semble que la poche de magma s’introduit dans la faille de Stóra-Skógsfell.
Hier soir, la route 43 qui relie le nord de la péninsule à Grindavik en passant par le Blue Lagoon a d’ailleurs été fermé car endommagé. Il y aurait eu aussi un incendie dans la station géothermale. Au vu des risques et d’une éruption volcanique probable dans les prochaines heures, la ville de Grindavik a été évacué ce matin. Les travaux de protection autour de la usine géothermale et du Lagon Bleu sont aussi en cours.
09 novembre 2023 : l’activité a été très forte la nuit précédente avec plusieurs centaines de secousses dont certaines importantes. Au total la zone compte plus de 20 000 tremblements de terre depuis fin octobre. Le Blue Lagoon a aussi été fermé et évacué en pleine nuit car les risques étaient trop grand, la fermeture durera au moins une semaine. Dernier point, les Islandais prépare la construction d’une fosse et d’une barrière pour protéger l’ouest et le sud ouest du Blue Lagoon et de la station géothermale.
Les prémices de l’éruption de Grindavik
Du 10 novembre au 18 décembre la situation n’a pas arrêté d’évolué. Voici un petit récaptitulatif.
Une très forte activité sismique depuis plusieurs jours
Alors que depuis 2021 l’activité semblait se porter principalement dans la zone de Fragradalsfjall, c’est un autre système éruptif plus à l’ouest, celui d’Eldvörp-Svarsengi, qui donne des signes d’activité. C’est dans cette zone, au nord de la ville de Grindavik, que se concentre l’activité sismique avec plusieurs milliers de tremblements de terre et aussi un soulèvement du sol de 7 cm depuis le début de l’événement qui s’additionne aux 7 cm depuis 3 ans.
Si l’on rentre plus dans le détail, sur les dernières 24 heures entre le 5 et le 6 novembre, plus de 1300 séismes ont été détectés, dont 3 au-dessus d’une intensité de 3. Certains jours, des tremblements de terre de plus de 4 d’intensité ont été détectés.
Cependant, rien n’est encore sûr, car le magma se trouverait à 4 ou 5 km de profondeur et il encore possible que l’activité sismique s’arrête là sans donner pour l’instant d’éruption volcanique. Les volcanologues surveillent donc de très près l’activité sur place pour détecter toute remontée du magma qui pourrait conduire à l’apparition d’une coulée de lave.
Le fait d’arrêter la centrale a arrêté ou ralenti la magma car c’est elle qui provoque l’éruption.
Lorsque vous forez sous 1000 m ce qui est le cas de cette centrale car il faut de l’eau très chaude pour produire de l’électricité, vous prenez les thermies à de l’eau supercritique (liquide gazeux) ce qui est très efficace mais cela provoque une condensation. Lorsque le magma est dépressurisé alors il dégaze donc la chaleur avance, affaiblit le matériau et le magma avance et ainsi de suite. Si la croûte en surface se rompt, c’est l’éruption par dépressurisation du magma, pour cela, il convient de remettre la centrale électrique en route en pompant les thermies à de la matière à l’état supercritique… 🙂
Ce n’est pas la première fois que ça leur arrive, il y avait eu un précédent donc il faut qu’ils soient plus prudents. Je pense qu’ils pourront sans doute chauffer de l’eau à l’avenir mais la production d’électricité est très compromise parce que le monstre est sous les pieds de la centrale.
Merci pour votre message, cependant de ce que j’ai pu lire, cela n’a pas de lien. Le magma vient des couches bien inférieur à 10 à 15 km de profondeur et la péninsule et les différents systèmes volcaniques qui y sont, sont rentrés dans une nouvelle phase éruptive, tous les 700 à 1000 ans environ.